Les invités : Sion Assidon, Actif dans la défense et le soutien au peuple palestinien, Michel Boyer, analyste des crises, Hanane El Majidi, professeur à l’Université Internationale de Casablanca et Driss Jaydane, chroniqueur Luxe Radio chargé des questions philosophiques
Cela fait bien longtemps que la rue arabe ne s’est pas soulevée pour défendre la cause palestinienne, et pourtant, celle-ci n’est pas encore une affaire réglée. Mais depuis plusieurs mois, voire des années, l’attention des médias et des peuples semble se détourner de certains dossiers, dont celui du conflit israélo-palestinien, qui est toujours d’actualité. La menace terroriste accapare toute l’attention, sans doute de par son aspect prééminent. À coté de cela, les négociations israélo-palestiniennes sont au point mort depuis plus de deux ans. Seule condition pour une reprise des discussions affirme Mahmoud Abbas, c’est que le gouvernement israélien cesse au préalable, je cite, la colonisation des Territoires occupés. Dernière tentative de raviver le processus de paix, la Conférence internationale tenue le 15 janvier dernier à Paris pour réaffirmer le soutien à la solution à deux Etats. Seule solution internationalement convenue pour pouvoir assurer une paix équitable et durable entre palestiniens et israéliens. Une conférence avec plus de 70 pays réunis, sans les deux principaux intéressés.
Du coup, sur le terrain, ce qui a toujours ému les peuples arabes n’a pas changé. Alors comment expliquer que la rue arabe ne manifeste plus autant son soutien aux palestiniens ? Faut-il une nouvelle Intifada et des morts par plusieurs milliers pour raviver la flamme des peuples ? Nous en débattrons avec nos invités.
Quoi qu’il en soit, il est un évènement qui promet de remettre le conflit israélo-palestinien sur les devants de la scène, mais peut-être pas dans le bons sens. Les États-Unis ont un nouveau président qui risque de raviver les tensions. Donald Trump a en effet émis le souhait de déplacer l’ambassade des États-Unis en Israël de Tel Aviv à Jérusalem. Cela reviendrait tout bonnement à reconnaitre Jérusalem comme capitale d’Israël. La ville religieusement trois fois sainte, ville de paix, risque, pour le coup de devenir, politiquement, le tombeau de la paix.
Si, et on s’en doute, du coté israélien, on se dit impatient de travailler avec le nouveau président américain, du coté palestinien, l’heure n’est franchement pas à la joie. Car Trump a, en effet, une position très tranchée s’agissant du dossier israélo-palestinien et qui risque de compromettre tout espoir d’un règlement pacifique du conflit ; un Etat palestinien à part entière n’étant, dans cette configuration, même pas envisagé ni envisageable.
Est-ce Donald Trump qui refera bouger la rue arabe ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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