Les invités : Noureddine Bennani, président de l’Association les Rangs d’Honneur, Amal Bourquia, coordinatrice du Collectif Médical Humanitaire et Environnemental de la Région Casablanca – Settat, Oussama Salimi, pharmacien – 1er conseiller du bureau de l’Association Ensemble Pour le Développement de l’Environnement (EPODE), Abdelmjid Belaiche, analyste des marchés pharmaceutiques et Elmahdi Benabdeljalil, membre fondateur de l’Association Elbaraka Angels
En hiver, si la température est la même pour tout le monde, tout le monde n’a pas les mêmes moyens d’y faire face. Car quand la pauvreté se mêle au froid, le thermomètre n’affiche pas toute la pénibilité de la saison.
Sur un plan sanitaire, pour les populations démunies, le risque est important. Le froid peut en effet causer des problèmes graves pouvant, dans les cas extrêmes, représenter un danger pour la vie des personnes vulnérables et cela peut aller des manifestations dermatologiques aux affections respiratoires et cardiovasculaires.
Et si personne n’est à l’abri des maux du froid, certaines personnes courent encore plus de risques. Les personnes âgées notamment, tout comme les enfants en bas âge ou encore les personnes souffrant de quelques maladies chroniques. Les personnes vulnérables, sont aussi des personnes dont la condition économique et sociale ne permet pas de se protéger contre les vagues de froid. Au Maroc, c’est notamment le cas des populations vivant dans des régions montagneuses. Selon une étude du Ministère de l’Intérieur datant de 2008, ce sont près de 1000 douars répartis sur 19 provinces qui se trouvent chaque hiver dans cette situation de grande vulnérabilité. Nous parlons ici de plusieurs centaines de milliers de personnes, pour lesquelles se mobilisent chaque année les Ministères de la Santé et de l’Intérieur à travers un plan visant à limiter les effets de la vague de froid, mais aussi des acteurs de la société civile qui s’activent, à titre bénévole, afin de venir en aide aux populations enclavées.
Ces dernières années les mesures engagées prévoyaient, entre autres, de garantir la disponibilité des médicaments, mais aussi de mettre en place des hôpitaux de campagne des Forces Armées Royales et un hôpital mobile du Ministère de la Santé.
Mais malgré ces mesures, le souvenir de l’hiver 2006 est encore amer. 37 personnes étaient mortes de froid et de faim dans le petit village isolé d’Anegfou. Comment faire pour que cela ne se reproduise plus ? Quels sont les risques du froid ? Comment s’en protéger ? Quelle responsabilité pour l’État et quel rôle pour le tissu associatif ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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