Les invités : Ali Sedjari, Professeur universitaire, Aziz Boucetta, Chroniqueur Luxe Radio chargé des questions politiques et Mehdi Alioua, Sociologue
À chaque élection, son ou ses thème(s) de prédilection. Quel est, ou quel devrait être celui de la campagne électorale en cours en vue du scrutin d’Octobre prochain au Maroc ? Nous aurons les points de vue de nos invités dans un instant.
À chaque période électorale, les politologues et responsables de partis politiques planchent évidemment sur la question et ce sont, bien entendu, les situations économiques et sociales du pays qui font se dégager une thématique, ou plusieurs. Le choix du thème devrait en ce sens et, en principe, répondre à une certaine logique, mais seulement en principe…
Car à chacun sa lecture de la situation dans laquelle se trouve le pays à la veille d’une échéance électorale aussi importante.
D’aucuns diraient que le dernier mot dans une affaire est toujours un chiffre, mais, nous le savons aussi, les chiffres sont un peu comme les Hommes, si on les torture assez, on peut leur faire dire ce qu’on veut…
Et si du côté des analystes, sociologues et journalistes les avis sont, et se doivent, de répondre à une certaine objectivité, il n’en est pas de même pour les partis politiques, loin s’en faut. Et heureusement, pensons-nous, pour le débat politique, heureusement pour l’exercice démocratique de la politique.
Car si la scène politique est tout naturellement composée de partis de la majorité et de partis de l’opposition, c’est aussi tout naturellement que le regard sur les bilans économique, social et politique ne sera pas le même selon que l’on se positionne d’un coté ou d’un autre.
Sauf que, il nous semble ici, qu’il existe tout de même des constats qui ne supporteraient pas la contradiction et qui pourraient et, oserons-nous dire, devraient constituer le cœur des thèmes des campagnes électorales des uns et des autres.
L’éducation nationale. La même pour tous !
La justice. La même pour tous !
La santé. La même pour tous !
Et puis cette casserole dont le PJD et ses alliés du gouvernement ne sauraient se débarrasser : Le chômage qui grimpe à 10%. Comment, d’un coté comme de l’autre, la création d’emplois ne puisse-t-elle pas être un thème de campagne ? Inconcevable.
Tous ces thèmes feraient, en bonus, des jolis slogans de campagnes et, pour ne rien gâcher, centreraient le débat sur l’essentiel, sur ce qui compte vraiment.
Souvent choisi pour mettre en avant ce qui a été fait ou pour pointer ce qui ne l’a pas été, le thème de campagne ne devrait-il pas être surtout ce qui va être fait ?
Un thème de campagne s’il est choisi dans les coulisses de formations politiques dont on ne saurait ici remettre en question la volonté de servir l’intérêt du citoyen, ne devrait-il pas aussi être inspiré des attentes du citoyen ?
Quels thèmes de campagne sont-ils susceptibles de susciter l’adhésion d’un maximum d’électeurs ?
Quels thèmes de campagne correspondraient le mieux aux préoccupations des électeurs ?
C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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