Ce matin du 11 juillet 2016, il y a foule dans l’enceinte de la salle de conférence du ministère délégué chargé de l’environnement. De nombreux médias, journalistes, associations des droits de l’Homme et de défense de l’environnement étaient présents pour écouter les arguments et obtenir des précisions de Hakima El Haité, Ministre déléguée en charge de l’Environnement au sujet de l’importation d’Italie de 2500 tonnes de combustibles solides de récupération.
Première précision de la part de la Ministre : Les produits importés de la région de Pescara en Italie ne sont pas des déchets au sens classique du terme, mais des RDF, comprendre des combustibles solides de récupération composés de papier, carton, textile, bois et plastique traité.
Deuxième précision : Ces combustibles sont produits par des usines agréées aux normes européennes et sont destinés à la valorisation énergétique dans des usines d’incinération ou de co-incinération conformément aux exigences de classification et selon les termes de la norme NF-EN-15359.
La ministre de l’environnement a rappelé que cette opération de mouvement transfrontalier, n’est pas une première. Le Maroc importe en moyenne 450 000 tonnes par an de produits de recyclages des déchets, et d’ajouter que ces opérations s’effectuent sous la convention de Bâle autorisant le transfert des déchets banals et interdisant le transfert des déchets dangereux des pays développés vers les pays en développement.
Le communiqué de presse délivré par le ministère délégué en charge de l’Environnement mentionne quant à lui l’engagement du Maroc dans la promotion de la valorisation « matière » et « énergétique » des déchets. Les RDF faisant partie de la deuxième catégorie de valorisation, permettraient au Royaume de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, le coût de sa facture énergétique ainsi que sa dépendance aux énergies fossiles.
Pour finir de rassurer l’opinion publique nationale, il a été convenu de soumettre les RDF importés à des analyses de leurs compositions par un laboratoire international agréé et ce avant et après leur arrivée. Ces dernières analyses sont en cours.
Hakima El Haité a déclaré que « dans le cas où ces analyses seraient non conformes aux normes en vigueur, ou dépasseraient les valeurs déclarées par l’importateur, l’autorisation d’incinération ne sera pas délivrée au cimentier par le Ministère délégué Chargé de l’Environnement et les RDF seront immédiatement réexpédiés au pays d’origine aux frais du cimentier ».
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