Les invités : Abdelahad El Fassi, Membre du bureau politique du PPS, Mohcine Benkhaldoun, Membre du PJD, Anouar Zine, Militant de l’Union Constitutionnelle et Younes Mjahed, membre du bureau politique de l’USFP
Des législatives au Maroc en septembre 2016. Des législatives qui ne pourront pas se défaire de leur allure de référendum pour ou contre le PJD au pouvoir depuis 2011. Plus que neuf mois donc avant que les marocains disent si oui ou non ils souhaitent redonner leur confiance à un gouvernement dirigé par Abdelilah Benkirane. Si, dans les faits, rien n’est encore joué et que le dernier mot revient naturellement aux électeurs, pour beaucoup d’observateurs, il est des indices qui ne trompent pas et qui laissent à présager, selon eux, d’une nouvelle victoire pour le PJD, même si les dernières élections communales et régionales ont été l’occasion d’une montée en puissance des partis de l’opposition à travers, notamment, le score triomphal du PAM. Mais si l’union des partis de l’opposition a fait leur force tout au long de la campagne électorale pour le double scrutin de septembre dernier, les tractations qui ont succédé à l’annonce des résultats pour la formation des conseils des régions ont eu raison de cette union sacrée, alors qu’en face, la majorité gouvernementale tenait à afficher une entente inébranlable malgré des coalitions, là encore, douloureuses.
Nous ouvrons donc cet après-midi le débat avec nos invités sur les législatives de 2016, et nous nous permettrons de nous prêter au jeu de la politique fiction. Le PJD est-il assuré d’une victoire en 2016 ? Et si c’est le cas, ses réalisations lors de son premier mandat à la tête de la coalition gouvernementale, lui offriront-elles une victoire écrasante qui le ferait se passer, justement, d’une coalition ? Si tel n’est pas le cas, qui gouvernerait avec le PJD ? Les choix de Abdelilah Benkirane en 2011 ne se sont pas révélés si pertinents, puisqu’au bout de quelques mois le PJD a dû composer sans le Parti de l’Istiqlal qui avait préféré claquer la porte de la majorité gouvernementale pour passer à l’opposition. L’entrée du RNI de Salaheddine Mezouar au gouvernement, à l’époque, a, souvenez-vous, été lourde en concessions pour le chef du gouvernement.
Par ailleurs, parler d’une victoire hypothétique du PJD, reviendrait certainement à faire son bilan. À son compte, principalement, une réduction du déficit public et des mesures économiques et sociales, notamment, celles concernant la caisse de compensation, qui ont certes fait polémique et soulevé des débats houleux, mais qui sont passées sans heurts sociaux. À sa défaveur , par contre, un chômage en hausse qui pourrait ne pas pardonner.
Dans notre tour de table cet après-midi deux représentants de la majorité et autant pour l’opposition. Comment appréhendent-ils les législatives de 2016 ?
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