Qui pour protéger les réfugiés syriens aux bords de nos frontières ?

Ils sont entre 41 et 55 réfugiés syriens, selon les différentes sources, à être coincés entre les frontières marocaines et algériennes depuis des semaines. Ces personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, « ont été amenés à la frontière marocaine par les autorités algériennes », a indiqué le ministre délégué chargé des MRE et des affaires de la migration, Abdelkrim Benatiq, lors d’une rencontre organisée mercredi 10 mai à Rabat, relayée par le Huffpost.

« Nous souhaitons aider ces gens, mais en même temps il nous est impossible d’acheminer de l’aide humanitaire, la frontière avec l’Algérie étant fermée », a rappelé le ministre. De son côté, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, avait déclaré le 26 avril à la presse que le cas de ces réfugiés syriens est « un sujet sensible et délicat », et qu’il ne fallait pas « faire de la tragédie des réfugiés et frères syriens un fonds de commerce ».

Depuis cette sortie, l’Exécutif algérien ne s’est pas exprimé sur le sort de ces réfugiés. TelQuel rappelle que ces réfugiés font face à une chaleur « étouffante », aux attaques de serpents et aux tempêtes de sable dans un campement de fortune. Certaines ONG font état par ailleurs d’absence d’aide en vivres et en soins les plus élémentaires qui n’ont pu être acheminés. Les réfugiés se trouvent de ce fait dans des conditions humanitaires et sécuritaires critiques.