Invités : Souha Sahraoui, Professeur en radiothérapie cancérologique à la Faculté de médecine de Casablanca, Khadija Moussayer, Spécialiste en médecine interne et Présidente de l’Association Marocaine des Maladies Auto-immunes et Systémiques « AMMAIS », Said Sebti, Président du Réseau Casa Environnement, Abdellatif Bour, Président de la Société Marocaine de Nutrition, Bouazza Kharrati, Président de la Fédération Marocaine des Droits des Consommateurs et Mohamed Fekhaoui, Directeur de l’Institut Scientifique de Rabat.
Ce n’est plus à prouver, les produits que nous mangeons, l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons ont un impact sur notre santé.Les affections respiratoires, l’asthme, les bronchites, les irritations oculaires, quelques troubles cardio-vasculaires et d’autres maladies plus ou moins graves, tout cela ne vient pas toujours de nulle part et bien souvent les causes sont à chercher dans l’environnement, l’air, l’eau et le sol.
Ainsi et selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la pollution de l’air continue de faire peser une menace importante sur le plan sanitaire partout dans le monde. Et toujours selon l’OMS, plus de 2 millions de décès prématurés peuvent chaque année être attribués aux effets de la pollution de l’air extérieur dans les villes et de l’air à l’intérieur des habitations à travers le monde. Le Centre International de Recherche sur le cancer classe, de son coté, la pollution de l’air extérieur et plus spécifiquement les particules, comme cancérigènes. Enfin dans le programme CAFE (Clean Air for Europe) traduisez : un Air Propre pour l’Europe, la Commission européenne estimait à près de 300 000 le nombre de décès anticipés liés à l’exposition au niveau des particules observées en 2000 à travers les États membres. Le coût sanitaire pour ces deux polluants était évalué à un montant compris entre 189 et 609 milliards d’euros par an en 2020.
La lutte contre la pollution devient un enjeu majeur de santé publique à travers le monde et c’est là que les décideurs se retrouvent devant un dilemme de taille : l’environnement ou l’industrialisation. Car qui dit industrialisation dit croissance économique, une notion qui ne va pas de pair avec la préservation de l’environnement. Le cas de la Chine est ici très parlant, puisque le pays s’est hissé en tête des puissances économiques mondiales, mais le bémol de cette grande ascension concerne les dommages environnementaux qu’elle engendre. La Chine n’est pas reconnue pour ses règles environnementales rigoureuses ni pour le respect des normes établies par les acteurs environnementaux internationaux. La Chine est tout simplement classée 1er pays pollueur.
Nous ouvrons le débat cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure autour donc de l’impact de l’environnement sur notre santé. Si l’impact négatif est indéniable, où en-est le Maroc où le coût de dégradation de l’air et de ses impacts ont été évalués à 3.6 Milliards de DH par an, ce qui représente environ 1.03% du PIB. La préservation de l’environnement est-elle une priorité ? La préservation de l’environnement est-ce seulement une affaire économique ? Économie ou Santé, doit-on choisir ? Nos invités sont là pour en parler.
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