logo-mini
reproduction sociale

La reproduction sociale, est-ce le seul destin des élites?


Partager

reproduction sociale

Devient-on forcément homme politique lorsqu’on est fils d’homme politique, chef d’entreprise lorsqu’on est fils d’entrepreneur, musicien, acteur, peintre lorsqu’on est fils d’artiste ? La reproduction des élites est-elle une affaire de gènes ou est-ce tout simplement le résultat de l’infatigable tentative des pères et des mères d’imposer leur progéniture à leur secteur d’activités?

Le monde de la politique, des affaires et du show-business regorge en ce sens d’exemples de transfert de privilèges de père en fils ; et le phénomène est quasi-universel ; le Maroc n’y échappe pas bien entendu.

On appelle cela la reproduction sociale, un phénomène sociologique entraînant un immobilisme social intergénérationnel.

Des philosophes, mais aussi des historiens et des sociologues se sont intéressés à ce phénomène. Karl Marx notamment mais aussi Pierre Bourdieu et Jean Claude Passeron. Ces deux derniers à travers leurs ouvrages « Les Héritiers » et « La Reproduction » avaient démontré au milieu des années soixante que la position des parents constitue un héritage pour les enfants. C’est ainsi que certains sont naturellement des héritiers, alors que d’autres sont des déshérités. L’ascenseur social serait-il en ce sens un mythe ou l’exception qui confirme la règle ?

L’ascenseur social qui avait entre autres été théorisé au début du 20ème siècle par Vilfredo Pareto qui défendait alors la thèse de la circulation des élites par, je cite, un mouvement incessant de circulation dont surgissent de nouvelles élites des couches inférieures de la société qui montent dans les couches supérieures, s’y épanouissent et, ensuite, tombent en décadence. En d’autres termes, la mobilité sociale permet un renouvellement permanent des élites. Pareto conclut enfin que l’histoire est, je cite, un cimetière d’aristocraties.

Nous ouvrons donc le débat cet après-midi avec nos invités sur ce phénomène de reproduction des élites, que ce soit au Maroc ou dans le monde, s’il est convenu que le phénomène est quasi universel en cela qu’il est présent dans pratiquement toutes les sociétés de la moins développée à la plus civilisée, les facteurs qui y conduisent sont-ils de la même manière aussi universels ? Place au débat.


Poster un Commentaire

seize − cinq =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.