Maaz al-Kassasbeh. C’est le nom de ce jeune pilote jordanien, brûlé vif… Que dire, incendié dans une cage de fer. Filmé, au ralenti, alors que le feu mangeait son corps, – images de ce jeune homme qui servait son pays, luttait, avec une coalition, contre la barbarie…
Images produites par la barbarie lorsqu’elle confine au cynisme le terrible, de la barbarie devenue une entreprise d’égorgement, de crucifixion, de viols quotidiens, cynisme froid, professionnel, cynisme rationnel, barbarie professionnelle, – nouvel empire du meurtre -, barbarie cynique, – nouvelle combinaison : alliance du feu, primitif, amoral, pur, et de toutes les figures du voyeurisme que propose la technologie du slow motion…
Cette alliance est terrible, car elle propose une esthétique du meurtre, dont elle fait la publicité… Le meurtre, montré, et, dans le même temps, nié, au moment même où il ne reste plus rien, d’un homme, dont on à réduit en cendre le corps, dont on a filmé, non pas la mort, mais le meurtre, pour anéantir toute possibilité de prendre conscience de sa souffrance, qui, au fond, n’aura servi qu’à une chose : produire l’image de l’apologie du crime qui sert non pas l’image, cette fois, mais la terreur… Pour qu’elle, ne soit plus que la seule, la véritable réalité qui nie toutes les autres, celles des hommes qui meurent, en masse, qui les brûle, les avale…
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