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Royal Mansour Marrakech : le Brésil s’invite dans l’assiette avec le chef Raphael Rego

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Royal Mansour Marrakech : le Brésil s’invite dans l’assiette avec le chef Raphael Rego

Pour sa première visite à Marrakech, Raphael Rego prend le parti du dialogue. À travers une carte à quatre mains, tendue entre braise et mémoire, le chef étoilé tisse une passerelle discrète entre son Brésil natal et le terroir marocain

Depuis le 10 avril, c’est une autre géographie qui s’infiltre entre les arbres du jardin du Royal Mansour Marrakech. Le chef franco-brésilien Raphael Rego y déploie une carte éphémère, tendue entre deux terres. Une résidence discrète, mais déterminée, convoquer la mémoire du Brésil sans la plaquer sur un décor. Invité au Palace pour un mois, le chef d’OKA,  son restaurant parisien étoilé, n’apporte ni folklore, ni recettes plaquées. Il installe, à feu maîtrisé, un dialogue entre deux terres, entre deux gestes, entre deux manières de nourrir.
C’est en parcourant pour la première fois les jardins du palace, sous l’ombre légère des palmiers et la fraîcheur des agrumes, que le chef brésilien sent monter une sensation familière. Le mot lui revient, précis : saudade. Cette mélancolie douce, propre au Brésil, qui fait du souvenir un moteur. Raphael Rego raconte cette balade, ce lien immédiat, cette saudade ressentie au Jardin du Royal Mansour

Ce n’est pas un affect de passage, c’est le point d’ancrage du projet. La carte esquissée ici ne cherche pas l’effet. Elle avance à pas lents, apportant avec elle la gourmandise de tout un pays et portée par un seul élément brut: la braise. Sur ce foyer commun, les gambas d’Agadir croisent le tucupi d’Amazonie, les agrumes locaux prolongent les parfums lointains. Pas de fusion appuyée, juste des dialogues précis, portés par la matière…


Aux côtés du chef résident Jérôme Videau, Raphael Rego construit une carte à quatre mains, attentive à ce qui résiste et à ce qui cède. Dans cette résidence éphémère, il ne s’agit pas de gommer les différences, mais de laisser l’échange se faire sans heurts, mêler son geste à celui de l’équipe, jusqu’à former une seule main

La braise, elle, ne trahit pas. Elle donne une langue neutre aux produits, une musique de fond aux alliances. À Marrakech, sur les tables discrètes du Jardin, le Brésil n’impose rien. Il passe entre une cuisson maîtrisée et une note acide, entre un feu qui caresse et un souvenir qui persiste. Dans l’assiette, un passage, celui d’un chef qui préfère laisser la trace d’une chaleur gourmande plutôt que celle d’un étendard. À découvrir au Royal Mansour Marrakech jusqu’au 11 mai…


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