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Le sport, un business comme les autres


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Les invités

• Moncef Belkhayat, président de la Fondation Mohammed VI des champions sportifs

• Salaheddine Nabigha, enseignant chercheur

• Said Belkhayat, conseiller auprès du président de la Fédération Royale Marocaine de Football

• Reda Mhasni, psychologue clinicien et psychothérapeute

• Driss Jaydane, chroniqueur Luxe Radio chargé des questions philosophiques.

Édito

Cet été, entre mercato de football et combat de boxe du siècle, les émotions étaient au rendez-vous et les chiffres aussi. Des records ont été battus. 222 millions d’euros et 30 millions net par saison sur cinq ans pour le transfert de l’attaquant brésilien Neymar du FC Barcelone au club français du PSG. L’américain Floyd Myweather et l’Irlandais Connor McGrecor se sont échangés des coups de poing ; le premier sortant vainqueur a empoché plus de 200 millions de dollars quant au deuxième, perdant du combat, et bien il a pu empocher pas moins de 100 millions de dollars. On en a connu des défaites plus malheureuses.

Cet été il s’est agit donc de sport mais, par-delà le sport, c’est l’aspect financier des évènements qui a suscité les réactions entre débats et polémiques. Le sport devient-il une affaire d’argent ? Nous en débattrons avec nos invités.

Car il y a l’émotion, mais il y’a aussi beaucoup d’incompréhension. Comment un joueur de football peut-il valoir 220 millions d’euros ? Comment un match de boxe peut-il valoir près d’un milliard de dollars ?

Pour beaucoup d’observateurs, nous sommes clairement en train d’assister à une mutation profonde des fondements du monde du sport. Pour certains, l’argent est clairement en passe de bafouer les valeurs du sport. Les professionnels du sport, ne se battraient plus uniquement et avant toute chose pour entendre retentir un hymne national ou pour faire palpiter de joie le cœur des supporters ; les enjeux seraient devenus bien plus matériels. Et c’est au plus offrant.

Même que les classements des sportifs ne se font plus uniquement en termes de réalisations et de performances mais aussi en termes de revenus. Les sportifs jouent le jeu et comprennent de plus en plus que s’il est important de travailler ses compétences physiques, techniques et tactiques, il devient quasi-vital pour eux de travailler leur image. Les sportifs deviennent des marques à part entière. Et là encore, c’est au plus offrant.

À coté du débat des valeurs, un autre débat fait rage, c’est celui du mérite. Taper dans un ballon, même de la manière la plus ingénieuse, mérite-t-il des dizaines voir des centaines de millions d’euros ? Le débat est certes subjectif, mais il mérite d’avoir lieu. Un footballeur, un tennisman, un boxeur, ça joue mais ça fait aussi rêver les jeunes et les moins jeunes, et le prix du rêve se fait fort. Nous y revenons également dans le débat.

Dans un monde qui a plus que jamais besoin d’investir dans la santé et l’éducation, les coûts des transferts paraissent insolents. Mais le parallèle est-il à faire à juste titre ? D’où vient l’argent du sport ? Qui définit les prix des sportifs et suivant quels critères ? Pourquoi les chiffres s’affolent-ils sur le marché du sport ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invité cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.


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