Aujourd’hui, notre inspiration nous vient de Tristram Stuart, écrivain et historien britannique, auteur en 2009 du livre, « La vérité sur le scandale alimentaire mondial« .
Tristram Stuart est à l’origine du banquet des 5000 repas confectionnés à partir de denrées alimentaires récupérées. En 2009, il a d’ailleurs reçu le prix Sophie pour son engagement contre le gâchis de denrées alimentaires dans le monde et son travail de sensibilisation quant à ses effets environnementaux et sociaux. Selon l’activiste, un tiers de la production alimentaire mondiale finit à la poubelle. Un chiffre ahurissant dont les conséquences sont multiples. Selon ses mots : « les excédents alimentaires ont un effet direct sur le réchauffement climatique, l’érosion du sol, ou encore la pollution des eaux. »
Tristram nous incite donc à repenser à tous ces fruits et légumes dont le tiers de la récolte est mis au rebut à cause de leur forme, leur couleur, ou leur aspect pas très ragoutant ; à tous ces abats, ces têtes et ces queues d’animaux que l’on jette parce que nous sommes habitués à ne manger que la chair. Il précise en effet que « 40 à 60% des poissons pêchés dans les eaux européennes sont jetés parce qu’ils n’ont pas la bonne taille ou que la quantité pêchée est trop élevée… »
À travers ses recherches, Tristam Stuart, surnommé « le pape de la lutte contre le gaspillage » ou « le Robin des Bois des poubelles », précise que près d’un milliard d’êtres humains souffrent de malnutrition, alors que près d’un tiers de la production mondiale de nourriture est jetée ou gâchée chaque année dans le monde. Un chiffre ahurissant qui donne à réfléchir.
Son combat consiste donc à proposer des solutions innovantes pour atténuer le phénomène. En 2010 par exemple, il fonde «Un goût de la liberté», un système inventif de recyclage dans lequel les fruits et légumes qui, autrement, auraient été jetés sont transformés en smoothies et sorbets.
Aujourd’hui, lutter contre le gaspillage alimentaire s’inscrit parfaitement dans les tendances. Glisser les fanes de carottes dans la soupe, faire une compote avec des bananes un peu mûres, adapter la taille des portions en fonction des besoins, déguster de la confiture issue de la transformation de fruits moches, respecter les bonnes règles de conservation des aliments et bien organiser son frigo. Autant de gestes simples qu’il est important d’intégrer à son quotidien.
Notons que depuis quelques temps, certaines associations organisent des ateliers cuisine « antigaspi » aux adultes et aux enfants. Le but ? Apprendre à cuisiner des restes. Au menu : croquettes de légumes, tempuras d’épluchures, mousses de fruits, rouleaux de printemps… Il suffit de faire preuve de créativité ! Pensez à réinventer la ratatouille, à transformer vos pains rassis en pain perdu en croûtons ou en délicieuses tartines. Récupérez le trop plein de pâtes pour en faire une salade froide, transformez le tout en gratin, ou réalisez des soufflés à ce que bon vous semble… l’essentiel est d’oser et d’essayer !
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