Invités : Jean Zaganiaris, Sociologue et enseignant chercheur à l’Ecole de Gouvernance et d’Economie de Rabat, Khadija Idrissi Janati, Membre du Conseil National du Rassemblement National des Indépendants et Membre de la campagne outre-mer d’Hilary Clinton, Anouar Zyne, Militant de l’Union Constitutionnelle
Nous sommes le 20 Janvier 2017. Au bout de la 58ème élection présidentielle américaine, Donald Trump fait son entrée à la Maison Blanche ; il succède à Barack Obama et devient ainsi le 45ème président des Etats-Unis. Qui l’eut cru ? Autant l’élection de Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, a été la fierté des américains en 2008 comme elle a été saluée de par le monde, autant là, c’est la douche froide, la consternation.
Déjà, l’annonce de la candidature de Donald Trump et les premières sorties médiatiques qui l’ont suivie ressemblaient beaucoup plus à un gag qu’à une réalité politique à prendre au sérieux. Celui qu’on prenait pour un clown, un amuseur, s’est vite imposé. Non, sa candidature n’est pas un gag, loin de là. Tout au long de la campagne électorale Donald Trump n’a de cesse d’attaquer et de se faire attaquer. Ses propos font le buzz, mettent en colère et inquiètent. Mais la colère que soulèvent ses propos jugés populistes et ses positions fièrement anti-immigration, n’a d’égal que les scores qu’il réalise au fur et à mesure que les primaires avancent et qu’approche le grand jour de l’élection présidentielle.
Est-ce la chance ou la malchance d’Hilary Clinton, grande favorite dans son camp des Démocrates ? Est-ce une chance d’avoir à affronter un candidat Républicain dont les plus forts détracteurs sont à chercher dans son propre camp ? Ou, au contraire, pour celle qui a été de tous les combats, d’abord dans l’ombre, du temps où elle était première dame des Etats-Unis pour appuyer en toutes circonstances son président de mari ; puis dans la lumière en tant que Secrétaire d’Etat de la première puissance mondiale, n’est-ce pas une malchance que de devoir s’incliner devant un Donald Trump ? La politique a ses raisons, que la raison ne comprend pas. Les américains ne font décidément rien comme les autres.
Le 45ème président des Etats-Unis est un homme d’affaires, milliardaire de son statut, homme politique. Mais ce n’est pas tout, il investit dans le divertissement télévisuel et est lui-même animateur de télévision, sans quoi il aurait sans doute loupé sa vocation.
Si vous pensez que son entrée en politique est une imposture ou un coup de tête, détrompez-vous, car en 1988 déjà il a pensé à se présenter aux primaires Républicaines, remportées alors par Georges Bush qui dit-on aurait très sérieusement songé à se présenter avec Donald Trump comme vice-président. Des années plus tard, il quitte le parti Républicains et rejoint le Parti Démocrate où, ironie du sort, en 2008, il a financé la campagne pour l’investiture démocrate d’Hilary Clinton. Les sorts politiques de ces deux-là sont décidément plus étroits qu’il n’y parait. Le retour au bercail au sein du Parti Républicain se fera en 2009.
Que deviendront les Etats-Unis avec Donald Trump comme président ? Que deviendront les immigrés ? Les musulmans ? Les femmes ? Que révèle cet épisode de la particularité américaine ? C’est le débat que nous ouvrons cet après-midi avec nos invités dans Avec Ou Sans Parure.
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