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Trump Vs Clinton, ou la guerre des lobbies


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La victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines a été présentée par les médias mainstream et autres idiots utiles du mondialisme comme un  tremblement de terre politique, comme une grande catastrophe, comme une défaite de la démocratie.

Derrière ce pathos médiatique, ces gémissements et ces larmes de crocodile de ces élites illégitimes et de cette prétendue intelligentsia occidentale, se cache une réalité plus complexe.

Car loin de la rivalité politique traditionnelle opposant les Démocrates aux Républicains, les noirs des quartiers pauvres aux blancs nantis, et les riches aux pauvres, cette campagne présidentielle a révélé une crise profonde du système politique américain, et un clivage d’une toute autre nature, opposant deux establishments et deux tendances politiques diamétralement opposées.

Les élites nomades :

D’un côté, une partie de l’Establishment américain a soutenu Hillary Clinton.

Il s’agit de cette élite déterritorialisée, transnationale, mais qui loge aux États-Unis, notamment à Wall-Street, et qui voit les États-Unis d’Amérique comme une sorte de vache à lait qu’il s’agit de traire jusqu’à l’épuisement, et qu’il faudra quitter au moment opportun, comme des rats quittant un navire qui coule, pour migrer par la suite vers la City de Londres d’où elle est venue, ou encore vers Shanghaï ou Frankfurt.

C’est la finance nomade, parasitaire et anti-productive, qui a vampirisé l’appareil productif américain par une financiarisation sans frein, et qui s’appuie sur une idéologie mondialiste, impérialiste, plus oligarchique que libérale. Car c’est bien sous le mandat du démocrate Bill Clinton que le « Glass Steagall Act » a été abrogé, libérant ainsi les marchés financiers de toutes entraves, et permettant entre autres aux banques d’utiliser les dépôts des clients pour investir sur les marchés.

Cette élite antinationale s’appuie sur une diplomatie agressive à l’égard des Etats désirant sauvegarder ou reconquérir leur souveraineté nationale (Russie, Chine, Venezuela, Syrie, Lybie,…), et sur une politique bien rôdée de déstabilisation de l’intérieur de ces derniers, à travers de fausses révolutions colorées, qui passe par tout un réseau de fondations et d’ONG, et par des campagnes de désinformation médiatique à grande échelle. Cette Amérique là, exporte le chaos au reste du monde, et se considère comme étant le gouvernement mondial.

C’est au sujet de cette Amérique que Patrick Buchanan avait très pertinemment dit que « l’Amérique avait gagné le monde, mais qu’elle s’est perdu elle-même ».

Les élites nationales :

En face, nous avons un Trump, personnage haut en couleur, certes vulgaire mais authentique, soutenu par un establishment d’une toute autre nature.

Également constituée de lobbies financiers, mais également et surtout de lobbies industriels, cette élite que l’on désigne sous le nom de « WASP », les « White Anglo-Saxon Protestant », ou en d’autres termes, cette oligarchie américaine blanche qui a fondé sa fortune sur la réussite industrielle de l’Amérique.

Cette élite enracinée et territorialisée, qui a progressivement perdu beaucoup de ses privilèges au profit de la finance nomade, cherche à travers Trump à reprendre l’initiative et à inverser les rapports de forces au sein de l’Establishment américain.

Cette élite nationale comprend parfaitement que son projet passe impérativement par un redressement et une redynamisation de l’appareil productif national, qui devra se traduire par d’importantes réformes économiques et sociales, à travers une politique de préférence nationale, de patriotisme économique, d’investissements économiques à grande échelle sur le territoire américain, pour résumer, par un recentrage des efforts de la nation américaine sur le territoire américain.

C’est un projet de contre coup d’Etat contre cette élite nomade et cosmopolite, qui a réussi en quelque décennies à prendre en otage l’économie américaine, à appauvrir une grande partie du peuple et à mettre l’Amérique à genoux.

Sur un plan diplomatique, une politique d’apaisement et de rapprochement avec la Chine, la Russie et les puissances émergentes sera une condition sine qua non pour accompagner cette politique de redressement et de relance de l’économie américaine, ce qui ne manquera pas de réduire le niveau de tensions géopolitiques actuel au niveau mondial, notamment autour du Moyen-Orient, contribuant ainsi à réduire l’instabilité politique dans cette région, déjà meurtrie par des années de guerre civile en Irak et en Syrie.

Il faudra s’attendre à un retour certes très timide, mais prometteur vers cette période pré-Wilsonienne, où prévalait la doctrine Monroe, c’est-à-dire ce paradigme diplomatique isolationniste, diamétralement opposé à l’actuelle politique d’ingérence à tout va de la diplomatie américaine.

Il ne faut pas non plus rêver, car nous assistons actuellement à une période transitoire, à une période de compromis, qui permettra au moins de nuancer ne serait-ce qu’un petit peu le fanatisme des va t-en guerre du clan mondialiste.

Loin d’être un candidat parfait, Trump est le candidat par défaut de cette élite, faute de mieux, mais qui a quand même  réussi à fédérer autour de lui et à capitaliser toute cette colère populaire de l’Amérique profonde, et ce vent de révolte de la jeunesse américaine que l’on avait déjà entraperçu avec le mouvement « Occupy Wall-Street ».

Pour le reste du monde, pour les peuples libres désirant sauvegarder ou reconquérir leur souveraineté, la victoire de Trump est incontestablement une victoire, certes symbolique, mais qui représente une fenêtre d’opportunité, notre fenêtre d’opportunité, qu’il s’agira de capitaliser. Nous nous dirigeons de plus en plus vers un monde multipolaire, constitué de nations qui ont de plus en plus soif de souveraineté et de liberté. À nous marocains de reconquérir la notre.

Hier le  Brexit, aujourd’hui Trump, les souverainistes mènent 2 à 0, et le monde ne n’en portera que mieux.


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