Il y a quelques semaines, la presse marocaine se demandait si les Américains étaient en train de perdre leur plus fidèle allié au Maghreb, à savoir le Maroc.
Une interrogation on ne peut plus d’actualité au lendemain de la réponse sans appel de Rabat suite au dernier rapport du Département d’Etat américain sur les droits de l’homme au Maroc.
Un rapport que le communiqué du Ministère de l’Intérieur juge « véritablement scandaleux, passant de l’approximation de l’information à son invention pure et simple, de l’appréciation erronée au mensonge caractérisé. »
Ainsi, le communiqué explique également que de ce fait, « le Maroc se trouve contraint d’explorer toutes les voies possibles pour dévoiler les dérapages de ce rapport… ».
Pourtant, assure la même source, « un processus de dialogue, unique dans la région, a été établi, depuis 2006, avec les autorités américaines compétentes. Ce processus a été demandé plusieurs fois par le Maroc, bien qu’il ne soit pas obligé de le faire et qu’il n’ait de compte à rendre à aucun pays étranger ».
Et le Ministère de souligner que « le Maroc ne souhaite plus de réponses évasives, mais des réponses précises au cas par cas », ajoutant qu’en « raison des nuisances graves que ces rapports provoquent, le Royaume est prêt à aller jusqu’au bout, quitte à saisir les plus hautes autorités dans les différentes institutions nationales américaines ».
Le document mis en cause, avait été publié le 13 avril dernier par le département dirigé par John Kerry, secrétaire d’État aux affaires étrangères. Il évoque notamment des problèmes persistants, tels que la corruption, l’usage excessif de la force ou encore la pratique de la torture. Il y est aussi question entre autre de détention arbitraire.
Un rapport annuel du département d’Etat américain sur les droits humains dans le monde, dans lequel une quarantaine de pages sont consacrées au Maroc et à ce que les Américains qualifient de problèmes persistants qui je cite « obèrent ses timides avancées ».
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