Les invités
• Khalid Benomar, chargé de mission auprès du chef du gouvernement
• Mehdi Bensaid, membre du Bureau Fédéral du PAM
• Najib Akesbi, économiste
• Mohamed Benmoussa, membre du Conseil National du parti de l’Istiqlal et membre du Bureau Exécutif du mouvement Damir
Édito
Durant plus de deux heures, Saâdeddine El Otmani a déroulé la semaine dernière devant les membres des deux Chambres du parlement, le programme de son équipe gouvernementale, et c’est, après-demain, mercredi et après un débat de deux jours, qu’aura lieu le vote de confiance, qui au vu de la composition de la majorité lui est, numériquement, acquis, à moins que, certaines voix, au sein même de la majorité, ne choisissent d’émettre des réserves. Pendant ce temps, dans les rangs de l’opposition, les réserves s’expriment déjà pointant un programme gouvernemental manquant de substance et de plans d’action à même de faire avancer le pays dans le volet économique et social principalement.
Il est à noter, par ailleurs, qu’au sein de la CGEM, sans pour autant exprimer pour l’instant une position claire, on se réjouit déjà de l’annonce de la revue du Code du Travail mais aussi des discussions sur la loi sur la grève et les délais de paiement. Le programme gouvernemental était très attendu, les gouvernements Benkirane 1 et 2 ayant laissé l’économie nationale dans un état peu reluisant selon certains observateurs, notamment avec un taux de chômage en hausse. Celui-ci devrait, d’ailleurs, selon le programme déroulé par Saâdeddine El Otmani être ramené à 8.5%à la fin de la législature.
Pour le reste, le gouvernement table dans cinq ans sur un taux de croissance entre 4.5 et 5.5%, un déficit budgétaire à 3% et une inflation sous la barre des 2%. Cela suppose, et le programme gouvernemental le prévoit, d’augmenter le niveau de compétitivité de l’économie nationale, et d’encourager à l’investissement. Cela suppose aussi de travailler à la diversification et à la modernisation de l’économie en faisant à ce qu’elle dépende un peu moins de l’agriculture et s’ouvre davantage sur d’autre secteurs notamment industriels. Le gouvernement prévoit aussi des incitations financières en faveur des PME et TPE ayant fait le choix d’investir dans de nouveaux secteurs.
Beaucoup d’autres mesures ont été annoncées dans les domaines de la santé, du développement du monde rural et le réforme des finances publiques, mais au final une seule question se pose, les mesures annoncées sont-elles à même de relever le défi de la compétitivité, de la croissance et de la création d’emplois ? Place au débat.
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